47% des propriétaires de téléphones portables ne les utilisent que pour les appels vocaux et les SMS





D'après une nouvelle étude de consommation réalisée par GSMA Intelligence, près de la moitié des utilisateurs mondiaux de téléphones portables utilisent encore leurs dispositifs uniquement pour passer des appels vocaux et envoyer des SMS.

Le nouvel indice mondial de l'engagement mobile (GMEI) mesure le niveau d'engagement des utilisateurs de téléphones portables sur base d'un ensemble complet de données relatives à l'utilisation et aux services. Premier indice de consommation de cette nature, le GMEI s'appuie sur les données de l'étude de consommation réalisée par GSMA Intelligence en 2016, qui a interrogé les utilisateurs mobiles de 56 marchés, représentant 80 % de la population mondiale. Publiée aujourd'hui, la première étude GMEI et sera mise à jour annuellement.

Le GMEI classe l'engagement des utilisateurs mobiles en quatre catégories: les "Passionnés" (engagement le plus élevé), les "Pragmatiques", les "Réseauteurs" et les "Parleurs" (engagement le plus bas). L'étude indique que les Parleurs – ceux qui utilisent leurs portables uniquement pour passer des appels vocaux ou envoyer des SMS – représentaient 47 % des propriétaires adultes de téléphones portables en 2016. Toutefois, ce segment devrait baisser et passer à 29 % d'ici 2030, étant donné que l'engagement des utilisateurs dans les pays en développement augmente grâce aux innovations, à l'abordabilité et à la disponibilité des téléphones portables.

La Corée du Sud, le Qatar et les États-Unis arrivent en tête en terme d'engagement mobile. De plus, le SMS traditionnel reste plus fréquemment utilisé que la messagerie IP dans de nombreux marchés matures, y compris en France et aux États-Unis.

La génération du millénaire ne présente pas nécessairement un engagement plus élevé que les générations antérieures; dans les marchés tels que la Corée du Sud, plus d'un quart des utilisateurs de smartphone sont des "baby boomers" (âgés de 51 à 69 ans).

Dans certains marchés, comme en Birmanie, le nombre d'utilisateur est relativement élevé mais l'engagement reste faible, en raison de l'analphabétisme numérique et d'un manque de contenu local pertinent

A noter que plusieurs pays africains présentent avec un engagement élevé des utilisateurs mobiles en matière de services financiers; par exemple au Kenya et en Tanzanie, quatre propriétaires adultes sur cinq utilisent leur téléphone portable pour des services d'argent mobile.
D'après cette étude réalisée par GSMA, plus de 70 % des utilisateurs de smartphone dans le monde regardent des vidéos en ligne gratuites sur leur téléphone , et un sur deux regarde des programmes télévisés en direct ou en différé sur leur appareil. De plus, plus de 70 % des utilisateurs de smartphone utilisent leur appareil pour chercher des informations sur des produits ou des services, mais seulement un sur deux l'utilise pour commander ou acheter des biens.

Précisons aussi que dans plusieurs marchés, il existe un écart hommes-femmes dans l'utilisation de l'internet mobile. Par exemple en Inde, les femmes propriétaires d'un téléphone portable sont 43 % moins susceptibles d'utiliser des services internet mobiles que les hommes.

"À une époque où les téléphones portables sont quasi omniprésents, dans le monde entier, et occupent un aspect central dans le quotidien des utilisateurs, il devient de plus en plus important de mesurer les niveaux d'engagement pour identifier les opportunités de croissance future", déclare Hyunmi Yang, responsable de la stratégie à la GSMA. "Les comportements des consommateurs continuent de changer avec l'arrivée de dispositifs plus intelligents, de services plus riches et de sociétés plus connectées. L'indice GMEI est un outil unique pour mieux comprendre l'évolution de ces tendances."

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