Le Satellite Mohammed VI – A, 1er satellite espion marocain, mis en orbite


Le premier satellite marocain de reconnaissance “Mohammed VI – A”, lancé par Vega ce mercredi à 01h42min31s UTC, constitue un dispositif à la pointe de la technologie en faveur du développement et du rayonnement du Maroc. Le royaume a ainsi rejoint l’Egypte et l’Afrique du Sud dans le club très fermé des pays du continent africain à disposer de tels outils de reconnaissance.

Développé par le consortium Thales Alenia Space en tant que mandataire et Airbus en co-maîtrise d’œuvre pour le Maroc, ce satellite a été mis en orbite “SSO Héliosynchrone” lors d’une mission qui a duré 55 minutes et 33 secondes (du décollage à la séparation du satellite).

Stabilisé sur 3 axes, le satellite “Mohammed VI – A” servira aux activités cartographiques et cadastrales, à l’aménagement du territoire, au suivi des activités agricoles, à la prévention et à la gestion des catastrophes naturelles, au suivi des évolutions environnementales et de la désertification ainsi qu’à la surveillance des frontières et du littoral.

Placé en orbite à 695 km de la Terre, ce dispositif offre ainsi des applications en matière de surveillance de l’environnement, de maîtrise et d’anticipation des feux de forêts, de gestion des ressources forestières et de prospection des eaux.
Le Satellite Mohammed VI – A est capable de surveiller une zone de 800 km de large… à 70 cm près. Commandé depuis une base aérienne au nord de Rabat, ce satellite est susceptible de prendre chaque jour 500 images de haute résolution envoyées toutes les six heures à ladite base.

Cette mission a été menée par Arianespace dans le cadre de son dixième lancement de l’année, et le onzième avec le lanceur Vega depuis le début de son exploitation au Centre spatial guyanais en 2012.

Thales Alenia Space a fourni la charge utile comportant l’instrument optique, le sous-système de transmission image, ainsi que le segment sol de traitement et production des images. Quant à Airbus, il est responsable du satellite et de son intégration ainsi que du segment sol de planification mission et de contrôle du satellite.
Rappelons qu'un second engin devrait être mis en orbite en 2018.

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