Les avancées du Maroc dans le domaine des TIC selon OBG

Après quelques semaines de la publication de la loi n°121-12 au Bulletin officiel, Oxford Business Group dévoile un article portant sur la réforme qui sopère au niveau du secteur des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) au Maroc.

D’après l’analyse de l’équipe d’OBG, le Maroc cherche à attirer davantage d’investissements et à accroître la compétitivité de son secteur de télécommunications suite à l’adoption de la Loi n°121-12.
Publiée au Bulletin Officiel du 18 février 2019, ladite loi comporte trois grandes réformes qui devraient profiter à la fois aux consommateurs et à l’environnement des affaires: transparence, concurrence positive, et renforcement du pouvoir pénal.

La transparence concerne les contrats et les offres des opérateurs du secteur. La concurrence positive consiste à autoriser la collaboration entre les différents opérateurs afin de fournir leurs services dans les zones reculées du royaume.
Mais c’est pour l’ANRT que cette loi apporte le plus fort changement: en lui conférant le pouvoir de pénaliser directement les entreprises s’adonnant à des pratiques anticoncurrentielles, et non plus se contenter de lancer des procédures légales comme le prévoyait la loi en vigueur jusqu’alors.

Le secteur des TIC du royaume est l’un des plus matures de la région ; il a connu une forte progression depuis le début de la libéralisation dans les années 1990.
Le taux de pénétration d’Internet s’élevait à 62% au mois de janvier, selon un rapport publié en 2019 par les agences de réseaux sociaux Hootsuite et We Are Social. Selon des données fournies par l’association internationale de téléphonie GSMA, le taux de pénétration de l’internet mobile était de 70% fin 2018.
«Si ces chiffres sont élevés pour la région, ils soulignent toutefois un réel potentiel de croissance. Le marché est cependant dominé par trois opérateurs principaux, ce qui signifie que l’ANRT pourrait se voir confrontée à un défi de taille s’agissant de l’ouverture du secteur à une plus grande concurrence», peut-on lire dans l’article de l’OBG.
Et de rappeler que «l’amélioration de l’accès à Internet constitue l’un des principaux objectifs du Plan Maroc Digital 2020, qui vise à mettre à profit la numérisation et à stimuler l’entrepreneuriat dans le secteur des TIC afin de soutenir le développement économique plus général du Royaume».

Pour mener à bien cette entreprise, l’Etat marocain s’est vu accorder fin février un prêt de 611 millions d’euros de la part de la Banque Mondiale destiné à soutenir la transformation numérique de l’économie.
Cet accord s’inscrit dans le cadre d’un partenariat plus vaste entre le Maroc et l’institution financière qui entend exploiter le potentiel des technologies numériques pour promouvoir l’entreprenariat, une meilleure productivité et les initiatives en matière d’e-gouvernement et ainsi stimuler l’innovation et une croissance inclusive.

L’article rappelle par ailleurs les efforts engagés par l’Etat pour limiter la fuite des cerveaux.
S’exprimant dans la presse marocaine au mois de mars, Saloua KakriBelkeziz, la présidente de la Fédération Marocaine des Technologies de l’Information, des Télécommunications et de l’Offshoring (APEBI),a déclaré qu’environ 12 ingénieurs en informatique marocains étaient recrutés par des entreprises étrangères tous les 15 jours.

Pour contribuer à résoudre ce problème, l’APEBI, a annoncé un nouveau programme de formation en TIC, en collaboration avec l’Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences (ANAPEC).
Dans le cadre de cette initiative, les titulaires d’un diplôme de licence scientifique se verront proposer une formation d’une durée de neuf mois en alternance dans les TIC. Pas moins de 2.000 diplômés scientifiques pourraient bénéficier immédiatement de cette formation de reconversion.

Outre les efforts déployés afin de développer les compétences des travailleurs marocains, l’Etat cherche également à attirer des talents étrangers en vue d’améliorer les capacités du pays en matière de TIC.
Ainsi, l’APEBI a réduit à 48 heures la procédure d’obtention d’un visa de travail pour les spécialistes informatiques et baissé les frais de dossier de ce dernier, qui sont passés de 5000 dirhams (461 euros) à 1500 dirhams (138 euros).

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