Cybercriminalité: La DGSN sensibilise le public

Dans le cadre de la 3ème édition de ses journées portes ouvertes, la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN) a organisé, vendredi à Tanger, une conférence autour de la lutte contre la cybercriminalité.

Animée par le Commissaire et chef du service de lutte contre les crimes liés aux nouvelles technologies relevant de la direction de la police judiciaire, Leila Zouine, la conférence a été l’occasion de sensibiliser le public aux différentes et nouvelles formes de criminalité liées aux technologies de l’information et de la communication et de mettre en avant la stratégie de la DSGN en matière de lutte contre la cybercriminalité.

Composées de commissaires et officiers de police, les équipes de lutte contre la cybercriminalité de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) regroupent des enquêteurs et experts qui veillent à la sécurité de l’espace virtuel.
Convoité par environ 23,1 millions d’internautes marocains connectés, selon les données de l’ANRT publiées cette année, l’espace virtuel est devenu aussi un hameçon utilisé par des malfaiteurs pour commettre différents délits, crimes et cyberattaques.

La cybercriminalité constitue l’ensemble des infractions liées aux technologies de l’information et de la communication, réparties en deux catégories à savoir les infractions liées directement aux technologies de l’information et de la communication (TIC), les attaques, les intrusions contre les systèmes de traitement automatisé des données, et les formes d’infractions classiques mais facilitées par les TIC, notamment les escroqueries sur internet, extorsions, cyber-terrorisme, usurpation de l’identité, menaces sur internet, diffamation ou encore injures sur internet.

S’agissant des expertises et des analyses sur les supports numériques, la DGSN a mis en place six laboratoires : un laboratoire central, un laboratoire au niveau de la brigade nationale de la police judiciaire et quatre laboratoires régionaux dans les villes de Casablanca, Fès, Marrakech et Laâyoune, a-t-elle mis en avant, ajoutant que la création de ces entités s’inscrit dans le cadre d’un plan d’action qui vise à créer au niveau de chaque ville du Royaume, une brigade spécialisée et un laboratoire.

Les enquêtes dans la cybercriminalité nécessitent une expertise et un niveau de technicité bien élevé, raison pour laquelle la DGSN a recruté des profils spécialisés en informatique notamment des docteurs en informatique, des ingénieurs et des techniciens spécialisés dans les différentes disciplines liées à ce domaine.

Pour ce qui est de la logistique, dans les investigations et les analyses, toutes les entités sont dotées de logiciels et d’outils d’analyse des traces numériques qui sont reconnus à l’échelle internationale, étant des outils de l’informatique légale.
Avec l’évolution technologique, la DGSN accorde une importance à la formation de ses équipes, à travers la mise en place de trois types de formations à savoir de base, continue et spécialisée.

Concernant le défi d’ordre juridique et légal, la cybercriminalité étant transfrontalière, il existe un problème de multiplicité des juridictions, raison pour laquelle dans le cadre des efforts déployés par le Royaume, le Maroc a été parmi les pays signataires de la convention de Budapest, qui est entrée en vigueur en octobre 2018.

Ainsi, le service central de lutte contre la cybercriminalité liée aux nouvelles technologies relevant de la direction de la police judiciaire de la DGSN a été désigné pour agir en binôme avec le pôle des affaires pénales et de protection des catégories spéciales à la présidence du Ministère public en tant que point de contact pour la coopération avec les autres pays signataires de la convention en matière des affaires liées à la cybercriminalité.

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