Il faut dire que la "Phase 1" (Partage actif lancé en avril dernier) n'a pas vraiment été la révolution attendue vu que sur le terrain, on a eu pas mal de retours de clients déçus. Ces clients voulaient opter pour la fibre ou simplement changer d'opérateur via le partage, mais on leur disait souvent que c'était techniquement impossible chez eux. En gros, le partage actif ne marchait que dans certaines zones bien précises.
Du coup, cette "Phase 2", c'est un peu comme une session de rattrapage qui devrait permettre de contourner ces blocages. Maintenant, un opérateur comme Orange Maroc n'est plus obligé de louer un service tout prêt. Il peut louer juste le câble. Le gendarme de télécoms a même pris les devants sur la 5G en incluant le raccordement des antennes mobiles (le PRAM), permettant d'utiliser la fibre sous les trottoirs pour connecter les futurs sites sans avoir à creuser deux fois la même rue.
Côté offres, l'ANRT a déclaré avoir reçu les premières grilles tarifaires des opérateurs, les a trouvées trop salées et a par la suite invité les opérateurs à revoir leur copie. Le résultat est là: les tarifs validés ont baissé de 20% à 70% par rapport à ce qui était prévu au départ selon l'ANRT. Tout le monde va devoir s'y mettre, que ce soit aux nouvelles structures FiberCo et TowerCo créées par Maroc Telecom et inwi ou à Orange Maroc qui a publié sa propre offre pour ouvrir son réseau là où il est le seul présent.
Après, il ne faut pas se leurrer non plus. Ce n'est pas parce que les tarifs sont validés au Bulletin Officiel que la fibre va magiquement s'allumer partout. Les opérateurs vont donc sortir la calculatrice pour chaque quartier. Même avec 70% de remise, si un opérateur estime qu'il n'y a pas assez de clients rentables dans une zone, il ne va pas s'embêter à louer la ligne et poser son matériel. On risque ainsi de voir les opérateurs pratiquer un tri sélectif, ne déployant ce partage passif que là où la rentabilité est immédiate.
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