L'IA pourrait être le moteur de l'éducation en Afrique et au Moyen-Orient

En matière d’éducation, l'Afrique et le Moyen-Orient sont désormais arrivés à l’un des chapitres clés de leur histoire. Jusqu'à présent, le débat sur l'éducation dans cette partie du monde portait surtout sur l'amélioration du niveau général de l’enseignement. Cependant, et au fur et à mesure que la transformation numérique a commencé à s’opérer, le domaine de l'éducation a subi une véritable révolution à tous les niveaux.

Il faut dire que, depuis des années, le niveau général de l’éducation dans cette région s'est amélioré à un rythme soutenu. Selon la Banque mondiale, le taux moyen de scolarisation au niveau de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA) a quadruplé depuis 1960, à l’heure où le taux d'analphabétisme a presque diminué de moitié. En même temps, les statistiques nous indiquent que des progrès significatifs ont pu être réalisés en matière de scolarisation.

Cependant, et malgré tous ces progrès, le niveau général de l'éducation dans la région reste encore très variable, de nombreux pays n'ayant pas encore atteint le niveau d'apprentissage auquel ils aspiraient. Dans la région du Golfe, par exemple, à peine 29 pour cent des employeurs estiment que le système d'éducation actuel permet aux étudiants d’acquérir suffisamment de compétences nécessaires pour qu’ils puissent intégrer le marché du travail sans aucun problème.

En fait, la recherche effectuée a démontré que, dans de nombreux cas, les programmes d'études favorisaient une approche de l'éducation qui reste fondée sur l'apprentissage par cœur, ce qui signifie que les élèves ne sont pas toujours initiés aux nouveaux besoins en compétences qu’impose le XXIe siècle, telles que le travail en équipe, la résolution de problèmes et l'innovation.

De tels besoins en compétences ne feront que gagner en importance au fur et à mesure que l'automatisation est entrain de s’accroitre. Une étude récente réalisée par Microsoft, en collaboration avec McKinsey & Company's Education Practice, avait démontré que, d'ici 2030, certaines professions exigeront des compétences cognitives de très haut niveau, à l’instar des métiers de collaboration, de la pensée critique et de la créativité. Déjà 30 à 40 % des emplois dans certains secteurs en pleine croissance commencent à exiger des compétences particulières.

Bien que les besoins en compétences d’ordre socio-émotionnel soient évidents, les enseignants ne se sentent pas toujours suffisamment outillés pour enseigner de telles aptitudes. Et afin d’acquérir les compétences cognitives, sociales et émotionnelles nécessaires, les éducateurs ont eux mêmes besoin d’être formés pour améliorer la pédagogie qu’ils utilisent, mais aussi pour en apprendre plus sur les toutes nouvelles technologies qu’ils enseignent.

L'IA est progressive... Pour de nombreux éducateurs opérant au Moyen Orient et en Afrique, ces ressources sont souvent rares, ce qui ne manque pas de constituer un réel obstacle. La technologie peut ainsi jouer un rôle crucial pour aider à surmonter les différents défis - l'intelligence artificielle, en particulier, est capable d’accroître considérablement l'efficacité de l'éducation, que ce soit en libérant du temps pour les éducateurs ou en les aidant à développer une approche de l'apprentissage qui soit davantage axée sur l'élève.

Les recherches de Microsoft démontrent que les technologies sont capables de libérer jusqu'à 30 % du temps des enseignants, ce qui leur permet de répondre plus facilement aux besoins individuels et collectifs. La même étude démontre que les élèves qui reçoivent un enseignement personnalisé à travers les nouvelles technologies obtiennent de meilleurs résultats que 98 % des élèves qui suivent un enseignement plus traditionnel.

Les outils de l'IA sont également beaucoup plus facilement accessibles que ne le pense la majorité des éducateurs. Ceux que l'on retrouve sur Microsoft Office 365 par exemple, permettent d’utiliser plus efficacement des programmes tels que Word, OneNote et PowerPoint.

Une approche centrée sur l'élève En plus du manque de temps et de ressources, les éducateurs de la région MEA sont également confrontés au défi de devoir enseigner à des groupes d'élèves très divers.

Cependant, l'IA est capable d’aider les éducateurs à autonomiser tous les élèves, mêmes ceux qui sont dotés de capacités d’apprentissage très faibles. En fait, de nombreux outils et fonctionnalités, qui sont disponibles sur Microsoft Office 365, permettent d’exploiter toute la puissance de l'intelligence artificielle afin d’améliorer la lecture et l'écriture pour les apprenants, et ce quel que soit leur âge ou leurs capacités.

Immersive Reader, par exemple, est un outil conçu pour aider les élèves souffrant par exemple d’une dyslexie qui les empêche d’avoir suffisamment de confiance en eux lorsqu’ils lisent. D’autres peuvent également recourir à des fonctions Microsoft très pratiques telles que la mise au point en ligne, qui réduisent l'encombrement visuel et mettent en évidence les caractères d’un texte pour en améliorer la lisibilité.

L'IA est également capable de fournir aux éducateurs une meilleure compréhension sur la façon avec laquelle les élèves progressent, et ce afin qu'ils puissent ajuster leur approche en fonction des besoins individuels. À l'aide d'outils tels que le logiciel d'apprentissage Azure « Machine Learning software », ils peuvent analyser des données compilées sur leurs élèves et prédire leur probabilité de réussite. Cela permet ensuite aux éducateurs d'aborder de façon proactive les défis d'apprentissage avant que ceux ci ne deviennent un problème.

Une collaboration plus accentuée La collaboration est essentielle dès lors qu'il s'agit d'aider les apprenants à développer des compétences telles que le travail en équipe ou la co-création. Au fil du temps, les outils de collaboration comme ceux d'Office 365 ont réussi à changer la façon dont les éducateurs et les apprenants interagissent entre eux.

L'école secondaire publique Dhour Shweir au Liban, par exemple, a pu améliorer sensiblement l'interaction académique qui existe entre élèves et enseignants, et ce grâce à des applications telles que OneNote et Teams. Ces outils favorisent non seulement une meilleure collaboration et une plus grande productivité, mais ils aident en plus à améliorer l’interaction entre les élèves et leurs enseignants.

La transformation numérique au sein de l'école a d’ailleurs réussi à générer un fort impact sur les performances des élèves, mais aussi sur leurs activités quotidiennes.

De telles technologies sont particulièrement efficaces pour aider à faire tomber les barrières, notamment en matière de communication entre élèves disposant de capacités différentes. En recourant à l'intelligence artificielle, de tels outils peuvent aider de sorte à ce que chaque élève puisse avoir son mot à dire. Microsoft Teams, par exemple, fournit des services de traduction en temps réel, qui permettent aux étudiants qui parlent différentes langues de communiquer entre eux.

Transformer l'enseignement supérieur Au-delà de la scolarité, l'intelligence artificielle a un rôle précieux à jouer sur toute la durée du processus éducatif, comme en témoigne d’ailleurs sa grande capacité à rationaliser les fonctions d'enseignement supérieur telles que la recherche complexe. Grâce à ses modèles prédictifs, l'intelligence artificielle est capable d’analyser des volumes incroyables d'informations en temps réel, mais aussi d’identifier des tendances et de formuler des recommandations.

La technologie est également utilisée pour rationaliser et alléger les fonctions administratives au sein des universités. L’université Taibah en Arabie Saoudite, par exemple, a développé un logiciel de résolution de problèmes appelé ChatBot, qui aide les étudiants à concevoir leurs propres programmes. ChatBot est suffisamment sophistiqué pour répondre intelligemment à toute une variété de questions formulées par les étudiants, ce qui permet d’alléger la charge de travail de l'équipe administrative de l'université.

Le parcours de transformation numérique de l'Université a débuté avec des logiciels tels que Microsoft Azure IaaaS, qui permettent d’héberger une infrastructure critique et de servir de site de reprise après sinistre. A partir de là, on a commencé à développer des logiciels beaucoup plus avancés qui reposent sur l'intelligence artificielle, l'analyse et la chaîne de blocage.

Même de simples fonctions d'IA, comme celles d'Office 365, peuvent aider les étudiants de l'enseignement supérieur dans leurs études. PowerPoint Editor, par exemple, s'appuie sur l'apprentissage automatique et sur le traitement du langage naturel, ce qui permet aux élèves de relire leur contenu de manière plus efficace. L'outil fournit même des suggestions utiles pour les élèves afin qu’ils puissent raffiner leur style d'écriture.

Bien que la plupart des pays du Moyen-Orient et d'Afrique n'en soient encore qu'à la première phase de l'adoption de technologies éducatives, les gouvernements de la région commencent à s'intéresser de plus en plus à ces technologies dans le but de réussir à combler leurs lacunes en matière d'éducation.

C'est un signe prometteur que la région est sur la bonne voie, étant donné que l'intégration de la technologie dans les salles de classe contribuera à propulser le secteur de l'éducation de la région vers une nouvelle ère. En fin de compte, le fait de donner aux jeunes les moyens de contribuer activement, avec succès et compétence, à l'économie numérique, créera une prospérité salutaire pour l'ensemble de la région.

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