Un marché du smartphone en perte de vitesse

 

smartphones maroc

Le marché marocain des smartphones traverse une période difficile. Au deuxième trimestre 2025, les livraisons ont reculé de 7 %, d'après les chiffres du cabinet Canalys (filiale d'Omdia). Cette baisse s'explique à la fois par une demande moins forte et par le durcissement des règles d'importation, qui freine l'arrivée de nouveaux modèles dans le pays.

Contrairement au Maroc, l'ensemble du continent africain affiche une belle progression. Entre avril et juin 2025, les ventes ont atteint 19,2 millions d'unités, soit une croissance de 7 % par rapport à l'an dernier. Ce dynamisme s'explique par une inflation mieux maîtrisée et une plus grande stabilité des monnaies dans plusieurs pays.

Certains marchés se distinguent particulièrement :

  • L'Egypte connaît une hausse spectaculaire de 21 %, grâce à de nouvelles usines locales et à une forte demande pendant l'Aid.
  • Le Nigéria enregistre un rebond de 10 %.
  • L'Afrique du Sud progresse de 2 %, avec un boom de la 5G (+63 %).
  • A l'inverse, l'Algérie plonge de 27 %, tandis que le Sénégal (+3 %) et le Kenya (-2 %) résistent mieux.

Une grande partie de cette croissance repose sur le succès des téléphones d'entrée de gamme. Les modèles vendus à moins de 100 dollars (environ 1 000 dirhams) ont bondi de 38 % en un an.

Selon Canalys, les ventes de smartphones en Afrique devraient encore augmenter de 3 % en 2025, alors que le marché mondial reste morose. L'avenir pourrait aussi passer par une nouvelle organisation industrielle : plusieurs pays, comme l'Égypte et l'Éthiopie, développent déjà des sites d'assemblage locaux. Le mouvement vers le « Made in Africa » pourrait à terme réduire les coûts et renforcer l'autonomie du continent dans le secteur des télécoms.

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